Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 octobre 2007 1 08 /10 /octobre /2007 21:27
Haine&Mort

Peut-on se payer le luxe de fréquenter H&M ?

H&M, ici en Europe, c’est des travailleurs qu’on prend, qu’on presse et qu’on jette. Le management "fun" multiplie les petits-chefs-sans-statut qui montrent les griffes pour peut-être avoir accès à une formation qui n’arrive souvent jamais. Les fausses promesses sont la règle. Ce qui se cache derrière les sourires mièvres des directeurs des ressources humaines, des managers, derrière leur volonté de gérer au mieux leur équipe de précaires : augmenter le chiffre d’affaires. A l’intérieur des magasins, certains passent (les étudiants, les diplomés en attente d’un autre boulot adapté à leur qualification) et d’autres restent, essaient de se faire au rythme d’usine, à la surveillance de chacun par chacun, à leurs problèmes de dos, aux jambes lourdes. Courir, courir... Se faire jeter comme une merde ou être poussé à la démission, Cela s’appelle le turnover. H&M a érigé le turnover en mode de gestion des conflits du travail. D’autant qu’un turnover important évite d’avoir à payer les garanties liées à l’ancienneté. Chez H&M, on n’aime pas trop les syndicats, même si l’on est bien obligé de s’adapter aux législations locales.

Aux Etats-Unis, la multinationale ne se gêne pas pour licencier les partisans du syndicalisme. Les salaires des travailleurs des magasins et du centre de distribution sont si bas que beaucoup de ces travailleurs vivent en-dessous du seuil officiel de la pauvreté. Il est bien évident qu’à ces niveaux les employés de H&M ne peuvent même pas s’offrir une assurance médicale.

Ce que se permet H&M en Asie est dégoûtant. Selon le Bureau International du Travail, les violations du droit du travail par H&M sont innombrables. Par exemple, aux Philippines, la multinationale a fait travailler des enfants et au Bangladesh, elle a interdit les syndicats, imposé jusqu’à 80 heures de travail par semaine, fait travailler sans contrats, tout en ignorant le salaire minimum.

L’exploitation des travailleurs par H&M nous agace. On en a plus que marre du concept de travail kleenex : nouvelle forme de travail hyperflexible qui s’impose comme norme sur le marché de l’emploi. On en a marre des conditions de travail précaires, de l’instabilité et de l’insécurité de nos fins de mois. Travailler pour vivre ou vivre pour travailler ?

C’est ça le prix à payer pour s’acheter des vêtements pas chers.

Pour vendre pas cher, il faut broyer des être humains, polluer la terre, l’eau et l’air.

Boycotter H&M, c’est rendre un peu de dignité et de vie aux travailleur/ses précarisé/es.

Achetons des vêtements de seconde main.

Et libérons-nous de cette machine à broyer nos vies.

Mayday Mayday !!!

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

A
Purée, je le redis encore, je me répete mais j'ai bien l'impression que H,m = Mcdo. <br /> Pareil, nous c'est anti-syndicalisme a fond, turn over massif, pti chef vampirisé par l'enseigne et j'en passe... dans la catégorie Mcrévolte, tu veras.
Répondre
M
<br /> oui, le mcdo c pareil que chez h&m...a Part que chez nous il faut aussi ramasser la merde des clients!<br /> <br /> <br />